Romilly-sur-Andelle

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Mon prochain livre paraîtra à l'automne

En 2005, les premiers travaux de construction du lotissement Saint-Crespin ont révélé un site archéologique de grande ampleur. Aussitôt mis à jour les premiers vestiges, l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) menait une vaste campagne de fouilles. Sur cette parcelle de 6000m2, les archéologues ont exhumé un cimetière mérovingien dont 8OO tombes datées des VII et VIIIe siècles ont été fouillées, le prieuré dépendant de l’abbaye de Lyre dont l’existence est mentionnée au XIe siècle et un manoir daté du XIVe siècle dont subsistent encore aujourd’hui le colombier et la grange dimière. Sur le même site, quelques objets remontant au néolithique, pointes de flèches, grattoirs percuteurs et autres objets usuels prouvent qu’une communauté humaine était déjà implantée sur place pendant la préhistoire. Pour couronner le tout, une très jolie fibule en métal plaqué d’or et d’argent avec un décor enchâssé de verres colorés datée entre 540 et 630 de notre ère a été trouvée pendant les fouilles. Face à ce site, la construction de l’église Saint Georges s’est échelonnée entre le XIIe et le XIVe siècle.

Entre le XIIe et le XIVe siècle, on comptait douze moulins au deux extrémités de la paroisse

D’abord à blé, puis à tan, à huile, puis à foulon. Le foulonage était au Moyen-Âge une industrie florissante. La vallée de l’Andelle disposait en quantité de terre à foulon, une argile riche en sable. Ses qualités abrasives étaient employées pour dégraisser et assouplir les draps qui venaient d’être tissés. Le débit régulier de la rivière Andelle fournissait l’énergie motrice. Pendant deux siècle, les drapiers d’Elbeuf ont envoyé leurs draps de laine aux usiniers de notre vallée.

Les fonderies de cuivre

Une autre période a marqué durablement l’histoire de la commune à partir du XVIIIe siècle ; partis du constat que la marine anglaise possédait des navires de guerre plus rapides que les notres, les français ont eu l’idée de prendre un navire chez leurs voisins pour le placer en cale sèche. C’est là qu’ils firent une découverte capitale. Les coques des navires anglais étaient surcarénées de feuilles de cuivre, ce qui leur assurait une meilleure pénétration dans l’eau et donc plus d’aisance à se déplacer rapidement. L’espionage industriel faisait alors ses premiers pas. L’étape suivante consistait à espionner une fois encore la technique de fabrication du cuivre. En 1780, la première fonderie voyait le jour à Romilly, entre les mains de l’industriel Le Camus de Limare, qui au passage avait pris soin de « débaucher » quelques ouvriers anglais, au grand dam de sa gracieuse majesté britanique.

Le carillon de la Bastille

Peu après la Révolution, le carillon de la Bastille qui venait d’être démonté, fut envoyé à la fonderie du Perpignan pour y être fondu, car en ces temps troublés, on manquait de cuivre et, tout ce qui pouvait servir pour forger des canons était utilisé, notamment les cloches des églises. Lorsqu’il vit l’objet, l’industriel Adrien Laisné fut impressionné par la qualité de sa réalisation et décida de l’employer pour son usine. C’est ainsi que le carillon de la Bastille à sonné les heures de travail et de repos des ouvriers fondeurs pendant plus d’un siècle, avant d’être démonté au moment des commémorations du bicentenaire de la Révolution en 1989, puis confié quelques temps plus tard au musée campanaire de l’Isle Jourdain dans le Gers.

Les fonderies ont fonctionné jusqu’en 1865, puis furent remplacées par des filatures et des verreries qui ont perduré jusqu’au XXe siècle.

Le livre s’achève sur un chapitre dédié à Romilly aujourd’hui. La préface de l’ouvrage a été écrite par le maire de Romilly, Jean-Luc Romet.

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